J’ai fait les 24 heures de la voile 2018

J’ai fait les 24 heures de la voile 2018

août 26, 2018 1 Par Louan

Ça fait très longtemps que je te parle des 24 heures de la voile. Cette course du 18 – 19 août 2018 à Trégastel et qui dure comme son nom l’indique : 24 heures. On trouve pas mal de vidéos de cette course sur internet, mais très peu de contenu de la part des participants : je vais donc te décrire les moindres péripéties de notre équipage du début à la fin comme une sorte de journal.

24H DE LA VOILE 2018

J-1

Nous sommes des passionnés, et sur le coup on joue pour la gagne. On a donc opté pour une navigation intense la veille des 24 heures de la voile avec les filles. Puis ça nous permet de passer le bateau par la mer (de la base nautique de l’île Grande à celle de Trégastel) par la même occasion et ainsi optimiser notre temps pour demain.

JOUR J

10h :

Tous le monde est à la bourre comme à notre grande habitude. On a oublié la tente, nos licences et notre réveil! En bref, on doit se dépêcher. On se réunis tous aux inscriptions avec tous ce qu’il faut : on est le premier numéro de la liste, le 10 (c’est un signe non?).

Comme nous sommes très organisé, on a fait deux équipes pour la préparation de la course. Léanne, Marine et Gaëlle vont préparer la tente, Alan et moi profitons du temps libre pour passer un coup de polish sur la coque pour la rendre bien glissante en cas de dessalage, sinon ça serait trop facile; ou alors c’est pour mieux glisser sur l’eau, prend ça comme tu veux.

On a beau avoir oublié par mal de choses, on a au moins prévus un gréement complet de rechange (spi, foc, gv, tangon, écoute)

12h :

Là on est dans la tente, on mange et on réfléchi surtout à comment on va fonctionner sur l’eau. Personnellement je me prépare mentalement à naviguer 12 heures. L’organisation est la suivant : on navigue 4 heures avant de faire un échange.

15 – 19h (départ) 19 – 23h 23 – 3h 3 – 7h 7 – 11h 11 – 15h (arrivée)
Alan / Louan Marine / Léanne Alan / Louan Marine / Léanne Alan / Louan Marine / Léanne

J’ai déjà fais les 24 heures de la voile deux fois auparavant, et je sais très bien que les meilleurs sensations sont sur le départ, et c’est ici qu’une partie de la compétition se joue. Les filles, gentilles comme tout, nous on laissé l’honneur de commencer!

Enfin, avant toute compétition, il faut vérifier les prévisions météorologiques, et je t’avoue que c’était bien partis : 10 – 12 nœuds à peu près toute la compétition sans pluie.

14h – 15h :

Le gros moment, on a le briefing général à 14 heures : le père d’Alan qui est bénévole sur la course explique qu’il y a quatre tours extérieurs avant de passer au parcours intérieur (ce qui semble être beaucoup), et explique aussi qu’il faut avoir écope, boute de remorquage de 5 mètres et gilets de sauvetages. Enfin, il tire au sort un numéro qui sera le bateau le plus au vent (à la meilleur place). Par chance, c’est le dernier numéro de la liste qui est tiré (43!!) et donc on se retrouve à la deuxième meilleure place!

C’est moi qui vais courir pour le départ, on a genre 100 mètres à faire en sprint sur du sable qui s’enfonce, avec bien 1000 personnes autour des coureurs, autant te dire que j’avais une pression phénoménale.

Voilà le départ sur la page Facebook des 24 heures de la voile :

Et celui de la SNSM publié sur le compte Instagram et la page Facebook Passion Voile :

Je suis le petit bonhomme en blanc, je te laisse juger mon départ et me dire ce que tu en penses dans les commentaires!

Le départ se passe très bien et on se bat à la première position durant les 4 premières heures avec le célèbre Papi qui porte le numéro 15. On cherche à s’économiser au maximum pour tenir le plus possible, mais avec la SNSM qui nous suit et l’adrénaline de la compétition, on était vraiment à fond.

Les 4 tours extérieurs étaient parfais, on venait à peine de rattraper les derniers.

19h :

C’est le moment de l’échange, les filles sont prête et nous accueilles comme il se doit.

Nous on se change très vite et on va les encourager sur les cailloux au niveau des lumières. Ça nous permet également de leur donner quelques conseils, car on connaît un peu mieux notre bateau quand même.

Après c’est le moment de manger et de voir nos parents, on fait le point sur ce qu’on devra améliorer dans notre prochain quart et on file au dodo vers 21h30.

24h de la voile 19h

23h :

Bon on est changé et on est allés voir les résultats, bon on a perdu 3 places mais on est toujours aussi motivé pour se donner à fond et remonter.

C’est le moment du feu d’artifice, on ne peut pas faire d’échange à 23h pile, on aurait bien aimé changer avant mais les filles pensaient qu’elles n’auraient pas le temps, elles naviguent donc 20 minutes de plus. Tiens, profite du feu d’artifice :

Les filles sont bien fatiguées, mais elles se sont bien battues même si on reste un peu déçu.

On arrive sur le bateau et on voit très vite diverses problèmes : l’élastique du retour de dérive a lâché, la balancine ne tiens plus qu’à un nœud car le taquet est trop grand pour l’épaisseur du boute, le taquet du retour de Cunningam commence à se desserrer et il y a de plus en plus de jeu dedans. Et pour finir, une radio à l’arrière c’est décrochée, ce qui fait que si le bateau gîte à bâbord, on prendre l’eau, ce n’est pas la joie.

3h :

La fatiguuuuueee! Il n’y a pas d’autres mots pour décrire ce qu’Alan et moi ressentons. On n’a qu’une seule idée en tête, gonfler le matelas et aller nous endormir. Sinon on a réussi à récupérer la troisième place, l’équipage 13 avec Patrice, Eve, Julien et Claire Marie on réussi à nous voler la vedette, mais ce n’est pas fini, on a les moyens de rattraper nos places!

Le vent quant à lui à bien faibli, ce qui à beaucoup influé sur le mental, on se repasse les moments où on faisait de la marche arrière à cause du mur de bateau derrière nous! Et s’ajoute la coupure de lumière accidentelle sur l’eau, ce qui nous a plongé dans un noir total endormant!!!

7h – 10h :

Les filles se sont bien battues mais n’ont pas réussis à sauvegarder la place, on se situe donc à la sixième position. Puis la fatigue s’ajoutant, on sent bien qu’on aura du mal pour la fin.

Bref, le soleil se lève durant notre dernier quart, mais la mer se lève aussi. On avait l’habitude de bien serré les rochets prêt de la plage pour optimiser l’empannage et le passage de la bouée, mais au fil de la marrée montante, on finit par heurter bien violemment les rochets et les résultats sont pas beaux :

  • la dérive à prit son tarif sur une réparation.
  • la goupille qui aurait du sauter pour protéger le safran n’a pas bien fait son job et donc c’est l’axe qui à prit, donc le bateau est devenu très dur à manœuvrer, et encore le mot est faible.
  • une radio à l’arrière est tombée, ce qui fait que si on fait une mauvaise gîte le bateau prendra l’eau.
  • on a peur d’avoir abîmé la coque..

On se donne à fond pour remonter à la quatrième place. Le bateau 35, avec les Radier, ont réussis à remonter sur nous à cause du safran. Nos manœuvres deviennent très mauvaises et ça commence à sentir vraiment mauvais.

C’est vraiment pas bon, on décide donc d’appeler les filles avec la radio pour demander un autre safran. Elles sont pris sur leur temps de sommeil pour en récupérer deux, mais ils ne rentraient pas sur l’axe. En bref, on perd officiellement notre place avec les Radier en tentant de faire un échange.

Les filles nous on demandé de naviguer une heure en plus pour leur laisser le temps de se préparer et de se reposer. Nous avons donc acceptés.

12h – 14h :

C’est bon, c’est la fin de nos 13 heures de navigation, on a vraiment donné tous ce qui nous restaient, on espère que les filles en feront de même! Mais lors de l’échange, on voit deux nanas toutes fatiguées, et on les comprends… on croise les doigts pour la suite des événements.

On reste sur les cailloux pour les encourager, même si on voit les 5èmes revenir sur nous, puis les 6èmes.

15h :

Pour l’arrivée on a le droit de monter sur le bateau de la SNSM, un pur plaisir! On en profite pour conseiller les filles et faire en sorte quelles remontent!

L’arrivée sur la plage se fait avec Guillaume de la SNSM qui à conduit sous spi le 420 tout seul (le malade!!) et qui la bien tenu!

Bon en rinçant et rangeant le matériel on a vu un énorme casse à l’avant de notre bateau, les filles nous expliquent qu’un équipage leur a viré dessus et qu’elles n’ont pas eu le temps d’éviter le contact… En bref il y aura de la réparation à faire!

24 heures de la voile casse

17h :

Après le rangement de tout le matériel, on est à la remise des prix. On en profite pour remercier tous le monde pour leur aide et on récupère le lot de la 6ème position avec 110 tours : une séance chacun de cryothérapie, des sacs et d’autres petits lots sympa!

Le gérant de la compétition Erwan Borel en a profité pour mettre en avant notre projet avec la SNSM!

Merci d’avoir suivis notre aventure!

Bonus

On a fait les comptes après la compétition et on a réuni 1400€! On remercie tous les donateurs et on espère que ça continuera de monter même après la compétition!

Attends! Un mini montage des 24 heures de la voile est en court, reviens voir cet article régulièrement si tu veux le voir! En attendant, tu peux regarder la vidéo de l’édition 2017, tu pourras y découvrir le côté participant de cet événement :

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